top of page

Le fléau du terrorisme : l’état d’urgence face à l’insécurité

  • Arnaud Del Socorro
  • 27 nov.
  • 4 min de lecture

Le 13 novembre 2015, Paris, la France et le monde se retrouvent plongés dans un climat de terreur. Les attentats terroristes du 13 novembre marquent un point de bascule dans les mesures prises par l’Etat français pour lutter contre le terrorisme, devenu la principale menace intérieure pour les individus. Plus d’une centaine de victimes, femmes et hommes innocents, perdirent la vie ce soir-là.


Pour ne plus jamais avoir à revivre un tel drame national, des mesures radicales devaient être prises pour assurer la sécurité des citoyens français. Pour cela, des plans de lutte sont développés à toutes les échelles pour prévenir de telles menaces : de l’échelle mondiale jusqu’à l’échelle nationale en se concentrant spécifiquement sur le cas de la France dans cet article, en passant par l’échelle européenne.


© AFP / PHILIPPE HUGUEN
© AFP / PHILIPPE HUGUEN

Une lutte contre le terrorisme à l’échelle mondiale…


Les attentats du 11 septembre 2001 marquent véritablemenet un tournant mondial dans la lutte contre le terrorisme. C’est l’indicateur que des mesures internationales doivent être adoptées par l’ensemble des pays dans le monde pour renforcer la lutte antiterroriste.


L’ONU (Organisation des Nations-Unies) est la première à acter des plans de prévention mondiale. La stratégie antiterroriste mondiale adoptée en 2006 tout comme la création du Bureau de la lutte contre le terrorisme en 2017 sont des exemples caractéristiques de cette volonté de réprimer toute forme de violence terroriste. Le Secrétaire des Nations-Unies António Guterres ira même jusqu’à prévenir toute forme d’extrémisme violent notamment chez les jeunes en évoquant l’idée selon laquelle « si nous somme sérieux en matière de prévention, et en particulier de prévention des conflits, nous devons être sérieux en nous engageant et en investissant dans les jeunes femmes et les jeunes hommes », lors d’une Conférence organisée en 2018 intitulée « Investir dans la jeunesse pour lutter contre le terrorisme ». Un multilatéralisme au travers d’une coopération mondiale est  donc préconisé.


… en passant par des mesures à l’échelle européenne….


L’UE (Union européenne) elle aussi prévoit des stratégies pour lutter contre le terrorisme, présenté comme une menace première pour les pays membres de l’union. Elle revendique notamment la nécessité de prévenir ces attentats pour la protection des citoyens européens.


L’UE symbolise d’une certaine façon le « forum de coopération et de coordination » entre les États-membres. Les attentats successifs depuis une dizaine d’années obligent les responsables politiques à prendre des mesures fortes. 


Trois objectifs ressortent tout particulièrement : assurer la sécurité des citoyens, prévenir la radicalisation et protéger les valeurs, coopérer avec les partenaires à l’échelon international. Il faut donc « lutter contre le terrorisme mais sans compromettre les valeurs communes de l’UE ».


… jusqu’au plan d’action au niveau national : l'état d’urgence en France


En France, pays touché par de nombreux actes terroristes, les mesures sont nombreuses pour lutter contre ce fléau. 


D’après l’article 421-1 du Code pénal, le terrorisme se définit comme « les infractions commises intentionnellement, en relation avec une entreprise individuelle ou collective, ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ».


Le « chef de file » de cette lutte antiterroriste en France est la DGSI (Direction Générale de la Sécurité intérieure).

La radicalisation ainsi que le communautarisme violent sont contrés par des moyens de désamorçage de ces phénomènes et pratiques.

 

La lutte contre la séparatisme islamiste est un exemple, l’objectif étant de « défendre la République et ses valeurs et à lui faire respecter ses promesses d’égalité et d’émancipation » d’après les comptes-rendus de la DGSI


Trois objectifs : identifier les réseaux dangereux, évaluer les risques et analyser les phénomènes de radicalisation violente.


Des mesures concrètes ont également été prises au niveau national.


D’abord, la plan VIGIPIRATE associe « tous les acteurs nationaux », de l’Etat aux citoyens afin de « développer une culture de la vigilance et de la sécurité » et de permettre une « protection adaptée » selon trois niveaux d’alerte : le niveau de vigilance, le niveau de sécurité renforcé et le niveau d'urgence attentat.


De plus, l’état d’urgence anti-terroriste est un régime d’exception pour une « suspension temporaire des droits et des libertés garantis par la Constitution ». La justification d’une telle décision est claire : elle se fait « au nom de la lutte contre le terrorisme et la nécessité de prévenir tout attentat et répondre au besoin de sécurité des Français ».


L’état d’urgence anti-terroriste a été utilisé pour la première fois après des attentats du 13 novembre 2015.



D’autres mesures sont prises comme la création du CIPDR (Comité interministériel de la prévention de la délinquance et de la radicalisation) mais des critiques émergent notamment de la part de la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’Homme), pouvant compromettre la cohésion nationale et limitant les libertés des citoyens.



Sources :


bottom of page