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La place prépondérante des écrans dans la vie quotidienne des Français 

  • Arnaud Del Socorro
  • 6 sept.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 sept.

Ce n’est un secret pour personne : aujourd’hui tout le monde utilise quotidiennement des écrans pour réaliser tout type de tâches souvent passives, de la simple action de s’informer de l’actualité jusqu’au scroll infini sur les fils des réseaux sociaux en passant par les services de messageries et d’applications nécessaires pour nombre de travailleurs français. L’émergence du télétravail confirme la place prépondérante qu’occupent les petits tout comme les grands écrans dans notre vie de tous les jours jusqu’au travail et plus encore… 


© Pixels / cottonbro studio
© Pixels / cottonbro studio

Les jeunes plus touchés par l’addiction aux écrans 


La cyberdépendance, dépendance totale face aux écrans, est une nouvelle problématique de société. Si tout le monde est évidemment concerné par ces risques d’addictions, les jeunes, entre 18 et 25 ans, sont tout particulièrement touchés par ce constat. L’addiction peut se définir comme une « situation dans laquelle l’individu ne gère plus le temps passé devant l’écran, au point que l’usage devienne incontrôlable et prenne le pas sur la vie réelle, l’impossibilité d’y avoir accès créant une frustration pour l’individu »


Il existe différents types d’addiction menant à des cyber-dangers. De l’addiction sociale à la suite de liens sociaux entretenus uniquement via les écrans sur les réseaux entraînant un isolement dans le monde réel pour l’individu, à l’addiction financière due à l'accès libre aux plateformes de jeux d’argent en ligne, en passant par l’addiction sexuelle via la cyber-sexualité accessible sur les plateformes pornographiques, ou encore l’addiction au jeux vidéos pouvant entraîner des changements d’humeur et de la violence, jusqu’à l’addiction aux substances illicites par l’achat en ligne possible, ou l’addiction à de mauvaises habitudes alimentaires par l’augmentation des chances de grignoter pendant la consommation d’écrans… 


Pour appuyer ce constat, le rapport « Enfants et écrans : A la recherche du temps perdu » publié en avril 2024 par la Commission d’experts au Président de la République démontre ces propos alarmants. Plus de 4 heures par jour d’usage intensif d’écrans dont notamment les réseaux sociaux pour les jeunes entre 15 et 24 ans, étant deux fois plus que pour les plus de 25 ans. Les enfants n’échappent pas à cette surexposition aux écrans. Pourtant, 9 Français sur 10 sont favorables à l’interdiction des écrans pour les moins de 6 ans. Pour les jeunes, leur usage des écrans tend vers une limitation stricte. 

Alors, les écrans étant devenus malgré nous indispensables, la problématique ne se pose peut-être pas sur la manière de supprimer totalement les écrans mais bien de réduire et réguler strictement sa consommation. Et cela passe par des mesures préventives employées par le Gouvernement et l’État jusqu’à notre responsabilité individuelle… 


Les mesures préventives face à l’addiction aux écrans 


Face à l’isolement que peuvent créer les addictions aux écrans pour les individus, l’essentiel est de savoir se défendre soi-même contre ces dérives psychologiques. Si des « thérapies comportementales » peuvent être prescrites via des professionnels de la santé dans les cas les plus délicats, l’action première pour chacune et chacun d’entre nous reste évidemment l’auto-régulation. 

Apprendre à se connaître, à définir ses besoins réels et ce qui est au contraire superflu. Des automatismes inconscients entrent souvent dans nos routines et perturbent en réalité notre esprit et parfois même notre santé mentale. Le risque est d’autant plus fort chez les jeunes n’ayant pas toujours seuls le recul suffisant pour s’en apercevoir, vivant depuis leur naissance dans l’ère du numérique tout en accompagnant ses progrès. 

Mais de son côté, pour informer et sensibiliser les jeunes et les parents, le gouvernement agit aussi en mettant en place des plateformes de signalement comme Pointdecontact.net ou e-enfance.org face aux contenus inappropriés pour la jeunesse sur les écrans permettant de filtrer le flux d’informations et de choix possibles sur écran. 

En effet, si la consommation d’écrans est presque devenue incontournable pour quiconque, il est au moins possible de filtrer le contenu étant à notre disposition pour privilégier le meilleur usage des écrans dans notre vie. Car malgré tout, il ne faut pas oublier que les écrans sont à notre service pour faciliter notre travail du quotidien, et ne doivent en aucun cas prendre le dessus sur l’individu qui se rendrait alors dépendant voire addict… un cercle vicieux se dessinant pour lui… 


Sources :


MILDECA, L’Essentiel sur... les usages problématiques d’écrans (2024).


G.A.E Conseil, Tout savoir sur l’addiction aux écrans.

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